ROGER MOUKARZEL ▪ DES FEMMES DANS LA PHOTOGRAPHIE
MAISON EUROPÉENNE DE LA PHOTOGRAPHIE, PARIS
7 mars 2018 – 20 mai 2018
Parallèlement à la grande exposition qu’il consacre ce printemps à la photographie française, Jean-Luc Monterosso, Directeur de la MEP, a souhaité réserver une place toute particulière aux femmes qui font la photographie française contemporaine. Pour l’occasion, Roger Moukarzel, photographe franco-libanais, a réalisé une série de portraits de quelques-unes des femmes qui ont collaboré avec la MEP au cours de ces dernières années, qu’elles soient artistes, mais également les femmes de l’ombre, commissaires d’expositions, éditrices, etc.
Parmi elles figurent des conservatrices du patrimoine comme Anne Cartier-Bresson ou des commissaires d’expositions telles Sophie Bernard, Claudine Boni, Marie Docher, Françoise Docquiert, Emmanuelle de l’Écotais, Alessandra Mauro, Elisabeth Nora, Barbara Polla ou bien encore Cristianne Rodrigues. Elles sont aussi enseignantes, chercheuses, journalistes, critiques d’art, historiennes de la photographie, éditrices…
Les photographes sont représentées par Marie-Paule Nègre, Diana Michener, Anne Claverie, Barbara Luisi, Yuki Onodera, Sophie Elbaz, Patrizia Mussa, Catherine Ikam, Eugenia Grandchamp des Raux ou encore Olivia Gay. Cette dernière présente par ailleurs son travail au cours de ce même cycle d’expositions, dans la Galerie des Donateurs au rez-de-chaussée de la MEP.
Jean-Luc Monterosso, commissaire d’exposition en collaboration avec Karen Pfrunder et Cristianne Rodrigues
Sélection
Commentaire ♥♥♥♥♥
Afin de réaliser le souhait de Jean-Luc Monterosso, directeur de la Maison Européenne de la Photographie, le photographe franco-libanais Roger Moukarzel, a réalisé le portrait de vingt-sept femmes œuvrant dans le monde de la photographie, qu’elles soient photographes, artistes, commissaires d’exposition, journalistes, critiques d’art, historiennes, éditrices ou conservatrices.
Roger Moukarzel aime la fluidité de l’espace où se mélangent le dedans et le dehors, l’ombre et la lumière, l’opacité et le reflet. Il joue de manière ludique avec des regards francs ou fuyants, affrontés ou détournés, dans un environnement où la lumière directe et indirecte est omniprésente.
Cette approche photographique est d’autant plus étonnante que Roger Moukarzel a longtemps été un photographe de guerre témoin de ce qu’il y a de plus réel et souvent de plus atroce. Fort de ces expériences dures, violentes et dramatiques, le photographe est plus conscient que chacun de la valeur de la vie, donc du réel. Il souhaite désormais magnifier ses personnages bien réels dans un univers à la frontière de l’irréel.
Chaque portrait est une rencontre avec une femme qu’il place dans un cadre poétique onirique. Les visages semblent flotter dans leur environnement. Souvent, c’est une véritable conversation qui s’installe entre le photographe et son sujet qui le regarde impassible ou au contraire avec un regard rayonnant. Et parfois, le personnage s’abandonne totalement dans l’espace, semblant ailleurs, comme happé par le décor qui l’entoure. On flirte constamment entre le réel et l’irréel…Ces images sont une invitation au rêve.
E.P.