SEBASTIÃO SALGADO ▪ DÉCLARATIONS
- Eric Poulhe
- 9 mars 2019
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 juin 2023
MUSÉE DE L’HOMME, PARIS
8 décembre 2018 – 30 juin 2019

Pour cette exposition, les photographies de Sebastião Salgado illustrent certains des articles de la déclaration, tels que le droit à l’asile, à la liberté de pensée, de conscience et de religion, le droit au travail, et d’autres encore. Des articles qui font particulièrement échos aux valeurs humanistes portées par le Musée depuis sa création en 1937 et que le photographe illustre en portant un regard rétrospectif sur son œuvre.
Découvrez ou redécouvrez des photographies prises au cours tout au long de ses 40 ans de carrière dans une vingtaine de pays. 30 photographies réalisées dans 20 pays : Afghanistan, Angola, Algérie, Bosnie, Brésil, Éthiopie, France, Hong Kong, Inde, Indonésie, Italie, Kenya, Mexique, Mozambique, Philippines, Rwanda, Somalie, Soudan et Tanzanie.
Des images comme autant de témoignages émouvants qui incarnent la nécessité de défendre au quotidien les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme, quelle que soit la région du monde concernée, soulignant la portée universelle de ce texte.
“Je ne veux pas qu’on apprécie la lumière ou la palette de tons. Je veux que mes photos informent, provoquent le débat.” Sebastião Salgado
Dans le cadre de la Saison En droits !
Commémoration des 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme
Lélia Wanick Salgado, commissaire de l'exposition
Sélection
Commentaire ♥♥♥♥♥
Dans le cadre de la saison « en droits ! » qui commémore les soixante-dix ans de la déclaration universelle des droits de l’homme signée le 10 décembre 1948 au palais de Chaillot, le musée de l’Homme présente une exposition de trente images en noir et blanc, pour la plupart en grand format du photographe franco-brésilien Sebastião Salgado. La sélection des images a été faite par l’artiste avec sa femme Lélia Wanick Salgado.
Dès l’entrée du musée, le ton est donné avec trois panneaux muraux gigantesques. La taille de l’image est parfaitement justifiée notamment sur deux des clichés qui représentent une foule compacte d’êtres humains en action. Dans l’image de la gare Church Gate qui est le terminus de la Western Railway à Mumbai en Inde, on voit une foule compacte sur le quai se dirigeant vers la sortie avec un flou suggérant le mouvement d’une marée humaine. La photo panoramique de la mine d’or de Serra Pelada dans l’état de Pará au Brésil, donne l’impression d’avoir affaire à une fourmilière avec ses milliers d’ouvrières.
Les trente photographies illustrent quarante ans de voyages du photographe sur les cinq continents de la planète en illustrant les articles des Droits de l’Homme par le contraire de ce que les articles sont sensés défendre : le droit d’asile, la liberté de pensée, de religion, le droit au travail. En ça, le message à travers l’image du photographe humaniste est encore plus percutant.
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ».
Dans un monde particulièrement mouvementé, ce message n’en est que plus d’actualité.
E.P.