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YAN MORVAN ▪ « LIBAN » LA LIGNE VERTE

  • Photo du rédacteur: Eric Poulhe
    Eric Poulhe
  • 27 mars 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 11 juin 2023

GALERIE FOLIA, PARIS

20 mars 2019 – 27 avril 2019

Yan Morvan, l’un des plus grands photojournalistes de notre époque, réalise à la chambre photographique un reportage poignant sur un pays et un peuple traversés par un conflit d’envergure internationale.

Le 6 juin 1982, l’invasion du Liban par l’armée israélienne marque le début de l’opération « Paix en Galilée ». Le photojournaliste Yan Morvan est envoyé sur place par l’agence Sipa pour le magazine Newsweek. De 1982 à 1985, il raconte la guerre du Liban telle qu’il l’a vécue, sans jamais prendre parti ni privilégier un des acteurs de ce drame. Il restitue le plus fidèlement possible les épisodes marquants de ce conflit majeur.

À travers une sélection de douze photographies – portraits de civils, de familles, de combattants qui occupent « la » ligne verte – l’exposition propose de découvrir l’histoire émouvante, intime d’un pays et de son peuple tourmenté par la violence d’un conflit international qui appartient déjà à la mémoire universelle de l’humanité.

Avec l’œil du photojournaliste mais surtout celui de l’homme, avec la tête et avec le cœur, avec engagement et prise de recul, Yan Morvan restitue toute la violence et la beauté paradoxale d’une guerre qui nous concerne tous.


Galerie Folia

 

Sélection

 

Commentaire ♥♥♥♥♥

Avec l’exposition « Liban, la ligne verte », la galerie Folia célèbre le travail du photojournaliste Yan Morvan, un des plus grands photographes de guerre contemporain.

Après l’invasion du Liban le 6 juin 1982 par l’armée israélienne dans le cadre de l’opération « Paix en Galilée », Yan Morvan est envoyé sur site par l’agence SIPA pour le compte du journal Newsweek. De 1982 à 1985, il raconte et montre la guerre telle qu’il l’a vécue.

En marge de son travail de reporter de guerre au plus près de l’action, il réalise un projet plus personnel avec sa chambre photographique. Les tirages « cibachrome », tous présentés en grand format en couleur, sont d’une qualité exceptionnelle.

Sans prendre parti, il s’intéresse à tous les protagonistes vivant sur la « ligne verte », un no man’s land séparant Beyrouth-Est et Beyrouth-Ouest, qu’ils soient impliqués dans les combats, ou qu’ils les subissent. Comme décor, il prend les décombres de la ville détruite par les combats. Comme modèles, il choisit des habitants, civils, familles, enfants, combattants, rencontrés au fil de ses déplacements. Toutes les images sont soigneusement mises en scène, mais elles n’ont pas été préméditées et réfléchies longtemps à l’avance. Le photographe s’est adapté à la situation, à l’environnement et à ses personnages comme le faisait Irving Penn quand il recréait un studio photographique en plein air.

L’utilisation d’une chambre photographique est très exigeante. Elle ne laisse court à aucune instantanéité ou spontanéité des sujets photographiés qui, on le sent bien, sont dirigés de manière précise par le photographe. Néanmoins, Yan Morvan a su mettre parfaitement en scène ses personnages qui délivrent beaucoup d’émotion et montrent bien par leurs attitudes ou leurs expressions, leur l’état d’esprit dans cette période de guerre terrible. Il n’y a aucun abattement ni résignation. Les habitants se sont adaptés à l’environnement et le montrent bien. Afin de renforcer le caractère des sujets au milieu d’un décor souvent chargé, Yan Morvan aligne ses sujets sur un plan horizontal et utilise une faible profondeur de champ. Le rendu est parfait.

Seulement douze clichés sont présentés et c’est bien dommage. Il faut considérer que cette exposition est une invitation à se procurer le livre « Liban, chroniques de guerre, 1982-1985 » paru en octobre aux éditions Photosynthèses. A travers 360 photographies, il est considéré comme le premier ouvrage à retracer et documenter de façon aussi complète ce conflit : avènement du Hezbollah, montée du chiisme libanais, fondamentalismes religieux, politique des Etats-Unis… Pas sûr que le rendu et la qualité des images éditées dans le livre soient du même niveau que les tirages exposés à la galerie.

E.P.


#GalerieFolia

 
 
 

EXPO PHOTO

© 2017 Eric Poulhe Photographie

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