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SHUNK-KENDER ▪ L’ART SOUS L’OBJECTIF (1957-1983)

  • Photo du rédacteur: Eric Poulhe
    Eric Poulhe
  • 19 juil. 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 juin 2023

CENTRE POMPIDOU, PARIS

27 mars 2019 – 5 août 2019

Avec cette exposition, le Centre Pompidou consacre la première rétrospective des photographes Harry Shunk (1924-2006) et János Kender (1937-2009). Au travers d’une sélection parmi plus de dix mille tirages d’époque conservés à la Bibliothèque Kandinsky, entrés dans les collections en 2008 grâce à un don de la Roy Lichtenstein Foundation, découvrez un témoignage inestimable sur l’art d’après-guerre.

Travaillant sur commande pour les artistes et leurs galeristes, Shunk et Kender immortalisent les vernissages, les biennales, les performances, les artistes au travail dans leur atelier, chez eux, ou en extérieur. À Paris, proches des nouveaux réalistes, leurs images documentent les séances de tir de Niki de Saint-Phalle, le saut et les anthropométries d’Yves Klein, ou les dîners de Daniel Spoerri. Installés à New York à partir de 1967, Shunk et Kender photographient Andy Warhol et son entourage; ils enregistrent les performances de Yayoi Kusama, de Trisha Brown, et participent aux expositions d’avant-garde de leur époque comme « Pier 18 » (MoMA, 1971).

Ces photographies constituent autant une documentation cruciale de l’art d’avant-garde de la seconde moitié du 20e siècle, qu’une œuvre photographique à part entière. C’est à cette nature double de leurs photographies que rend hommage cette exposition, en mettant au jour les grands sujets et thématiques chers à ce duo. Ces images-témoins se démarquent en effet profondément de celles qui les ont précédées : plus qu’un enregistrement des arts qui se font devant leur objectif, Shunk et Kender opèrent un véritable corps à corps avec ceux-ci. Un renversement majeur s’opère : la photographie, cette « humble servante des arts », devient ici leur plus vital compagnon. N’oublions pas que le monde de l’art d’après 1945 est terriblement avide d’images : l’heure est aux créations et aux manifestations éphémères – actions, performances, happenings et autres événements uniques n’existent aujourd’hui que par ces captations visuelles.

Ces images sont également essentielles pour la construction de la figure de l’artiste et la diffusion de ses œuvres. En phase avec l’art de leur temps, Shunk et Kender sont en mouvement perpétuel : parmi les premiers à se déplacer hors de la bulle du studio photographique, ils accompagnent les artistes, partout où l’œuvre naît et vit. Devenues, avec le temps, des documents historiques inestimables, leurs images racontent l’esprit d’une génération préoccupée par la libération des corps, du geste artistique, toujours à l’affût de nouveaux espaces alternatifs de création et de diffusion.


Mnam / Cci, Julie Jones, commissaire

 

Sélection

 

Commentaire ♥♥♥♥

Le centre Pompidou présente dans la galerie de photographies une rétrospective des deux photographes Harry Shunk et János Kender.

Entre les années 1950 et 1980, les deux photographes ont travaillé sur commande des artistes ou des galeries, pour suivre leur travail en privé dans tout le processus de création des œuvres. D’abord à Paris, puis à New York, ils ont photographié des artistes emblématique, célèbres ou en devenir, comme Niki de Saint-Phalle, Marta Minujin, Jean Tinguelly, Yakoi Kusama, Marta Minujin ou Yves Klein. En étant proche des artistes, ils ont pu immortaliser en clichés des créations éphémères, des événements ou des performances qui n’existaient que l’espace d’un moment.

La plupart des photographies ne sont pas d’une grande qualité technique mais ont une véritable valeur documentaire faisant oublier leur faiblesse esthétique. Les clichés réalisés notamment dans les années 1960 sont le témoignage d’une période artistique très riche et avant-gardiste avec une très grande liberté de création.

Cette exposition relève en fait plus du reportage documentaire et que d’une rétrospective artistique. A ne pas rater pour ceux qui veulent se replonger dans l’esprit créatif débridé des années 1960.


E.P.


#CentrePompidou

 
 
 

EXPO PHOTO

© 2017 Eric Poulhe Photographie

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