HUGUES VASSAL ▪ SWEET SIXTIES
- Eric Poulhe
- 18 oct. 2019
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 juin 2023
POLKA FACTORY, PARIS
15 octobre 2019 – 2 novembre 2019

La seconde exposition capsule de la factory Polka met à l’honneur les clichés du photographe Hugues Vassal. Brigitte Bardot, Françoise Hardy, Serge Gainsbourg... toutes les vedettes des années 60 vous donnent rendez-vous pendant deux semaines.
Ces années-là… Certains disent que tout commence en 1957 avec « La Foule » d’Edith Piaf. Et que tout se termine en 1969 par un “Que je t’aime” de Johnny Hallyday. A moins que ce ne soit en 1972 avec « Goodbye, je reviendrais » d’un certain Daniel Bevilacqua alias Christophe, l’amoureux fou d’Aline ?
Les contemporains de cette fille au doux visage dessiné sur le sable et dont on a crié le nom dans tous les bals de 1965, regardaient-ils le Paris des années 1900 comme nous dévisageons, à l’aube de 2020, la décennie des « Sweet Sixties » ? Voici les souvenirs d’un témoin de l’époque : cofondateur avec Hubert Henrotte, Léonard de Raemy, Gilles Caron et Raymond Depardon, de l’agence Gamma, le photographe Hugues Vassal a vécu dans l’intimité des stars des années 1960. Une époque douce-amère, surannée et résolument pop qui se raconte aujourd’hui avec la nostalgie du noir et blanc.
Dans cette France des sixties, les attachées de presse n’existaient pas, les artistes étaient nos copains et la télévision – une technologie de diffusion de l’image animée par voie hertzienne qui a triomphé avant de disparaître au siècle suivant – balbutiait.
C’était l’époque des juke-box’s dans les cafés et des mange-disques orange. Le temps des filles qu’on laisse tomber, de la poupée qui fait non, des « Moi je joue à joue contre joue », des « talking about my ge-ge-ge-generation » et des sucettes à l’anis.
Sylvie Vartan chantait en yéyé pour les « baby-boomers », Monsieur 100.000 volts cassait les sièges de l’Olympia, Françoise Hardy posait avec des léopards et Hendrix faisait la première partie de… Johnny Hallyday, sous le regard amusé des chanteurs à texte et à guitare (sèche) dits « de la Rive gauche » : Brassens, Brel, Mouloudji.
Tendres années… Les « sixties » incarnent cet interlude glorieux et insouciant de la France d’avant les crises pétrolières. Un interlude qui a vu deux générations d’artistes se croiser. Et cohabiter, pour un instant. Pour un instant seulement. Souvenirs, souvenirs.
Polka Factory
Sélection
Commentaire ♥♥♥♥♥
Polka Factory expose pendant une durée courte de deux semaines 28 clichés du photographe des stars des années 1960, Hugues Vassal.
Hugues Vassal commence sa carrière photographique en 1953, comme mannequin junior ce qui lui donne l’envie de passer derrière l'objectif comme photographe stagiaire au sein de la rédaction de France Dimanche. En 1957, il réalise un reportage sur Édith Piaf qui le désigne comme son photographe attitré pour ce journal. Il obtient l’exclusivité de la vie publique et privée de la chanteuse. Après sa mort, il devient un des photographes reconnus des vedettes des années 1960 : Mireille Mathieu, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Jacques Brel, Charles Aznavour, Françoise Hardy, Antoine, Claude François, Dalida, Sheila, Hugues Aufray entre autres...
Ce sont quelques-uns de ces clichés qui sont présentés ici. En ce temps-là, les attachés de presse n’existaient pas, et les artistes, très proches des photographes, se livraient sans retenue à l’objectif. Que les scènes soient posées ou spontanées, on sent la complicité qui régnait entre ces personnalités du « showbiz » et le photographe.
Même si le nombre de tirages présentés est assez limité, dommage, on a plaisir à revoir ces images des années 1960, une période d’avant crise pétrolière où cette jeunesse « yé-yé » incarnait la joie et l’insouciance.
E.P.