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CAROLE LAMBERT PRÉSENTE MERYL MEISLER

  • Photo du rédacteur: Eric Poulhe
    Eric Poulhe
  • 20 janv. 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 avr. 2023

GALERIE CAROLE LAMBERT, PARIS

7 janvier 2023 – 28 février 2023

Meryl Meisler est un des secrets les mieux gardés de la photographie américaine. Née en 1951 dans le South Bronx, elle a grandi à North Massapequa, Long Island, NY. Inspirée par Diane Arbus et Jacques Henri Lartigue, elle commence à se photographier dès l’adolescence, ainsi que sa famille et ses voisins. « Matzoh Pizza », le nom du quartier d’où elle est originaire voit se côtoyer Juifs, Italiens, Irlandais, dans des maisons qui se ressemblent toutes. Si de l’extérieur conformité rime avec ennui, les intérieurs, eux, sont riches de personnages hauts en couleurs. Suggérant parfois des tenues ou des poses, ils lui ouvrent grand les portes de leurs intérieurs plus kitchs les uns que les autres. Les clichés de Meryl reflètent la générosité et l’humour d’une communauté qui, marquée par la dépression et la guerre, manifeste une vitalité à toute épreuve.

En 1975, à l’âge de 23 ans, Meryl Meisler arrive à New York pour étudier avec la légendaire photographe Lisette Model. Elle y découvre une ville au bord de la banqueroute mais aussi en pleine effervescence, galvanisée par la révolution sexuelle et les mouvements de libération des droits civiques, des femmes et des LGBT. En plein début du disco, c’est dans les clubs de Manhattan, que Meryl réalise soirs après soirs, ses clichés, appareil photo vissé au cou. Studio 54, les Mouches ou le punk CBGB, elle est de toutes les fêtes, bien décidée à vivre sa nouvelle indépendance et son coming-out. C’est avec la même énergie impertinente qu’elle capture célébrités ou anonymes et documente de l’intérieur la grande époque du clubbing.

En 1981 s’ouvre un nouveau chapitre pour Meryl avec l’obtention d’un poste d’enseignante en art dans un collège de Bushwick à Brooklyn.

C’est seulement à sa retraite, en 2010, qu’elle commence à plonger dans ses archives photographiques et revisite son passé. Débarrassée des réserves liées à son statut de professeur, elle publie alors de grandes quantités de photos jusque là inédites. Le plus fou c’est que Meryl Meisler n’a pas encore tout dévoilé de ses capsules temporelles commencées en 1973. On n’ose imaginer quels autres trésors cachés contient encore la mémoire de cette grande photographe.


Sophie Peyrard, direction artistique Fany Dupêchez

 

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Commentaire ♥♥♥♥


Tout juste installée dans un espace logé au fond d’une cour pavé du Marais au 81 rue du Temple, la galerie Carole Lambert présente le travail de Meryl Meisler jusqu’au 28 février 2023.

Pour la photographe américaine de 71 ans, c’est sa toute première exposition parisienne, après celle du festival de Vichy à l’été 2022. Meryl Meisler commence à se photographier à l’adolescence, ainsi que sa famille et ses voisins, puis, plus tard, réalise des prises de vue des folles soirées et nuits new-yorkaises.

Née dans le Bronx en 1951, Meryl Meisler a grandi à North Massapequa, une ville habitée par des familles juives et italiennes, des Américains de première et deuxième génération. La joie de vivre transparait dans ses images qui retracent la période de prospérité succédant aux années difficiles d’après-guerre. Elle photographie les fêtes de famille, les mariages et commencent aussi à fréquenter les clubs à la mode, le Studio 54, les Mouches et le CBGB. En boîte, elle réalise des clichés des personnalités du moment comme Grace Jones ou les Village People. « Je ne sortais pas pour prendre des photos mais pour danser toute la nuit. » dit-elle. Ses images laissent effectivement penser qu’elle est complètement intégrée dans les scènes dont elle est témoin et vraisemblablement partie prenante. Les sujets qu’elle photographie sont sans retenue, ni filtre à son égard. Finalement, ses images servent, à retardement, de support à une travail documentaire sociologique d’une communauté de la nuit des années 1970 vivant dans l’insouciance et l’excès.

En 1981, Meryl Meisler devient enseignante en art dans un collège de Bushwick à Brooklyn. C’est seulement à sa retraite en 2010 qu’elle revisite ses archives photographiques et commence à publier des images inédites. Qui sait ce qu’elle va encore retrouver et nous montrer…


E.P.


 
 
 

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© 2017 Eric Poulhe Photographie

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