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Photo du rédacteurEric Poulhe

CAROLINE DRAKE ▪ MEN UNTITLED

FONDATION HENRI CARTIER-BRESSON, PARIS

19 septembre 2023 – 14 janvier 2024

Lauréate du Prix HCB 2021, Carolyn Drake présente à la Fondation Henri Cartier-Bresson MEN UNTITLED, une nouvelle série photographique explorant son rapport aux idéaux de la masculinité dans la culture américaine. Entre symboles liés à la virilité, autoportraits questionnant son propre rapport au genre et photographies d’hommes « mis à nus », MEN UNTITLED relève d'une démarche aussi introspective que documentaire.

À la suite de Knit Club (2012-2020), une série subversive sur une communauté de femmes dans une petite ville rurale au cœur du Mississippi, Carolyn Drake déplace son regard vers les hommes. Contrairement au premier projet, la photographe élargit la portée de ce travail en le dissociant d'une zone géographique spécifique. Supprimant presque tout signe distinctif lié au lieu, Carolyn Drake invite le spectateur à regarder directement les corps de ces hommes se révélant devant l’objectif de la photographe.

Carolyn Drake est partie d’un constat personnel sur sa propre relation aux hommes, à leurs corps et à la place qui leur est accordée dans la société. En se familiarisant avec ses sujets - invités à collaborer pleinement dans la réalisation de leurs portraits - la photographe finit par questionner à la fois les attentes du spectateur et ses propres perceptions.

 

Clément Chéroux, directeur de la Fondation HCB

 

Sélection

 

Commentaire ♥♥♥♥♥


La fondation Henri Cartier-Bresson présente la série photographique Men Untitled de Carolyn Drake, un projet très personnel pour l’artiste, qui explore les masculinités d’hommes âgés dans la société américaine.

Après des travaux autour des femmes, Carolyn Drake s’attache à prendre pour sujets des hommes âgés mis à nus, au sens propre comme au sens figuré. Elle réalise ce projet, moins pour magnifier leur virilité, que pour affronter son propre malaise à la vue de corps masculins. La démarche est très introspective.

Au milieu des portraits d’hommes dénudés, elle insère des figures allégoriques anciennes, comme un centaure en sculpture, qui font référence à des récits historiques dominants.

Les clichés présentés ne laissent aucun doute sur une totale collaboration entre la photographe et son sujet. Selon cette dernière, certains se sont dénudés avec une curiosité aventureuse, d’autres « par générosité » envers elle. Les attitudes et postures sont très variées, entre dignité, mélancolie ou jeu.


E.P.


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