CINEMA PARADISO
POLKA FACTORY, PARIS
14 mai 2020 – 14 juin 2020
Le festival de Cannes n’aura pas lieu. C’est la troisième fois dans son histoire. Souvenons-nous que la naissance de la plus célèbre des compétitions internationales de cinéma commence par une annulation. Nous sommes en 1939. Aujourd'hui, une nouvelle crise vient le mettre en péril. Cette fois-ci, elle nous vient d’un virus qui bouscule le monde entier. Le festival est reporté... jusqu’à nouvel ordre.
En attendant, la Factory Polka s’associe à l’agence Gamma- Rapho-Keystone pour ressusciter quelques beaux moments, quelques étoiles filantes de ce festival sans pareil, prisé par les plus grands et que la photographie a su si bien saisir en couleur et en noir & blanc.
Silence, Moteur !
Polka Factory
Sélection
Commentaire ♥♥♥♥♥
Du 12 au 23 mai, aurait dû se dérouler le festival de Cannes avec son défilé de stars à paillettes et sa montée des marches, qui aimante les photographes de la presse « people » agglutinés derrière leurs barrières. Faute à la Covid-19, on devra s’en passer. Mais pas tout à fait, puisque la Factory Polka, en collaboration avec la célèbre agence Gamma-Rapho, ressort de ses cartons, des clichés du festival et les expose dans la capsule du magasin sur rue.
À comparer les photographies des années 1960 et des années 2000, on se rend compte que rien n’a vraiment changé en 50 ans. Tout n’est que strass et paillettes dans un monde de superficiel, où l’objectif en dehors de celui du photographe, est de se faire remarquer. Il y a très peu de spontanéité, hormis peut-être Gérard Depardieu qui amuse la galerie et fait bien rire Carole Bouquet dans sa robe de soirée, prête bien sûr par un grand couturier. On ressent même un certain malaise chez certains dont Cannes est un passage obligé qui ne les ravit pas tant que ça.
Pour son graphisme et son originalité, l’image de dos de Sharon Stone en contre-jour, illuminée par un flash, est très belle. Elle en dit beaucoup sur la place des actrices dans ce type d’événements.
La plupart des photographies présentées ont peu d’intérêt, hormis celle de 1965 signée « reporters associés », captant un moment d’intimité et de complicité entre Catherine Deneuve, avec sa sœur Françoise Dorléac. À 23 ans, l’ainée des deux sœurs a déjà le statut de vedette, après le film L’Homme de Rio avec Jean-Paul Belmondo et ceux de François Truffaut Peau douce, et de Roman Polanski Cul-de-sac. Deux ans plus tard, le 26 juin 1967, rejoignant l’aéroport de Nice pour assister, à Londres, à la projection de son dernier film Les demoiselles de Rochefort, elle se tuera dans un accident de voiture, brûlée vive, incapable de s’extraire du véhicule qui a percuté un poteau de signalisation en béton. On a oublié qu’à l’époque, la sécurité routière n’était pas une priorité. En 1967, la route avait fait 12 696 morts.
E.P.
Ce commentaire de très grande qualité met l'accent sur l'aspect superficiel du festival de Cannes dans lequel beaucoup d'artistes viennent là pour se montrer.