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CIRCULATION(S) 10E ÉDITION

  • Photo du rédacteur: Eric Poulhe
    Eric Poulhe
  • 12 juil. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 mai 2021

CENTQUATRE, PARIS

14 mars 2020 – 26 juillet 2020

Il est un privilège, que de s’adresser à la jeunesse. Quels horizons promis ? Quelles envies pour demain ? Ni instable, ni désorientée, contrairement à ce qui lui est souvent reproché, la jeunesse sait où elle va. Et pourtant, elle subit le poids du paradoxe d’une société qui la vante autant qu’elle en a peur. Depuis dix ans, CIRCULATION(S) fait de cette émergence une spécialité, un pari exclusif.

[...] Cette année, 45 artistes ont été sélectionnés. Avec l’aide du comité artistique et du jury, j’ai conçu une programmation empreinte par la culture des 16 nationalités, marquée par l’engagement. Avec la volonté de thématiser le parcours, cinq chapitres ont été définis pour que les travaux vivent en cohérence visuelle et dialoguent les uns avec les autres. Impondérables ou inattendus, les différents thèmes confrontent des écritures motivées par l’injustice sociale ou par l’angoisse générée face au monde de demain. D’autres espaces abordent la question complexe de l’identité ou celle directement liée à la nature du médium, à l’expérimentation formelle.

[...] Dans un monde où les intérêts gouvernent, nous souhaitons avant tout offrir une alternative aux médias de masse, au web et aux réseaux saturés par la bêtise et l’étroitesse. CIRCULATION(S) s’est fondé sur des valeurs d’éducation et de transmission. Cette année, je m’engage avec toute l’équipe à rassembler autour de l’image, à faire ce pas de plus dans la lutte contre l’ignorance, à proposer un contrepoids nécessaire face à la faillite d’un système. Le festival, fort de son esprit fédérateur, n’a pour seules vocations que de soutenir la création contemporaine et d’accompagner le public dans ses découvertes et son enrichissement. C’est une promesse pour cette édition et les autres à venir.

« Les mêmes qui leur ont ôté les yeux reprochent au peuple d’être aveugle » – John Milton

Audrey Hoareau, directrice artistique du festival

 

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Commentaire ♥♥♥


Faute à la Covid-19, la 10ème édition du festival Circulation(s) aura bien failli ne pas se tenir. Prévu initialement du 14 mars au 10 mai, le festival qui a élu domicile au Centquatre dans le 19e arrondissement de Paris, a heureusement, dès la fin du confinement annoncé, été prolongé jusqu’au 26 juillet.

Cette année, 45 artistes de 16 nationalités ont été sélectionnés par un comité artistique, représentant la nouvelle génération européenne de la photographie. Cinq thèmes présentés, dans cinq espaces, ont été retenus : Explorations photographiques, Focus sur la Biélorussie, En quête de soi, Ceux que l’on ne voit pas, Le monde de demain, L’image à l’excès.

Cette année, les travaux présentés sont très créatifs et souvent conceptuels. Ils débordent largement du principe de base de présenter des images compréhensibles pour tous. Certaines séries sont de véritables créations artistiques, où le cliché n’est qu’un support parmi d’autres comme la vidéo, le dessin ou l’adjonction d’objets. La plupart des séries s’intègrent dans des mises en scène très sophistiquées qui parfois desservent la lecture du message photographique qui se complexifie. Pour certains artistes, la recherche du graphisme et de l’esthétique de l’image ne semble pas la priorité.

En ce qui me concerne, je préfère les séries où l’image est présentée sobrement sans artifice.

C’est le cas du projet « La trilogie du bonheur » du Français Marvin Bonheur qui photographie la banlieue du 93 avec une proximité et une humanité sans concession. Les clichés sont tous très authentiques, d’une grande force mais aussi porteurs d’espoirs.

Il en est de même de la série « Cut it short » réalisée par les Polonais Tomasz Liboska et Michal Solarski. Les photographes sont revenus dans leur ville d’origine pour réaliser un reportage photographique tout en sensibilité et en nostalgie sur le passage à l’âge adulte des jeunes garçons qui coupent leurs cheveux comme dans un rite initiatique.

Les portraits de la Néerlandaise Marinka Masséus sont splendides et portent un message très fort : donner de la visibilité à des personnes atteintes d’une trisomie 21 qui ont une forte volonté de réussir. Le titre de la série « Chosen (not) to be [Choisi pour (ne pas) être] » illustre particulièrement le fragile équilibre recherché par la photographe, entre valorisation et dénonciation.

Clairement, ce festival fait la part belle à une créativité qui s’éloigne résolument d’une photographie où l’image se suffit à elle-même pour raconter une histoire et délivrer un message. Chacun appréciera.


E.P.


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© 2017 Eric Poulhe Photographie

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