CLÉMENT CHAPILLON ▪ LES ROCHERS FAUVES
POLKA FACTORY, PARIS
25 mai 2022 – 25 juin 2022
Clément Chapillon interroge la notion d’isolement géographique et mental à travers un espace insulaire en mer Égée. Il découvre l’île grecque d’Amorgos il y a une quinzaine d’année, qui est devenue au fil du temps une nécessité et une obsession. Une île éloignée, l’une des plus pauvres et des moins densément peuplées de toute la Grèce, mais aussi l’une des plus fascinantes par sa géographie et ses traditions encore intactes. En saisissant l’intimité des iliens, de naissance ou d’adoption, la topographie et le vernaculaire de l’île, il entreprend en 2018 un travail documentaire de fond qui prend fin deux ans plus tard. [...]
Cette quête photographique entre en dialogue avec l’un des premiers écrits sur cette île, sous la plume d’un archéologue, Gaston Deschamps, qui écrit la « Grèce d’aujourd’hui » en 1880. Une mythologie insulaire se dessine alors, à près de 140 ans d’intervalle, ou un palimpseste de mots du passé résonne avec le réel d’aujourd’hui.
Polka Factory
Sélection
Commentaire ♥♥♥♥♥
La Polka Factory présente la collection capsule « Les roches fauves » de Clément Chapillon.
Le photographe découvre il y a une quinzaine d’années, Amorgos, l’île grecque la plus orientale des Cyclades en mer Égée. L’île volcanique et montagneuse offre de spectaculaires paysages de montagnes plongeant sur des criques aux eaux cristallines. On y croise de nombreux Français venus retrouver l’ambiance du « Grand Bleu ». Elle fait partie des îles grecques parmi les plus pauvres et les moins densément peuplées.
Clément Chapillon entreprend un projet documentaire de 2018 à 2020 en s’interrogeant sur l’identité d’une terre isolée entourée d’eau. Comme l’évoque la romancière Francesca Melandri : « Si l’on veut garder quelqu’un vraiment à l’écart, il n’y a pas de mur plus haut que la mer. »
Il réalise de beaux portraits en pied plaçant le sujet dans son environnement familier, comme Alain dans sa chêneraie, Stavros au monastère de Hozoviotissa ou Carolina chez elle à Strombos. Des clichés montrent des paysages, des rues ou des habitations sans aucune présence humaine, renforçant le caractère d’isolement de l’île ou de solitude, comme si le photographe était la seule présente.
Dans le regard des sujets, le bleu de la mer ou la blancheur des murs, se cache le mystère et la mélancolie, une invitation à la méditation et au repos de l’âme.
E.P.
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