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Photo du rédacteurEric Poulhe

CORPS À CORPS, HISTOIRE(S) DE LA PHOTOGRAPHIE

CENTRE POMPIDOU, PARIS

6 septembre 2023 – 25 mars 2024

Rassemblant plus de 500 photographies et documents réalisés par quelque 120 photographes historiques et contemporains, « Corps à corps » offre un regard inédit sur les représentations photographiques du genre humain aux 20e et 21e siècles.

L'exposition dépasse les catégories d’étude classiques telles que « le portrait », « l’autoportrait », « le nu » ou encore la photographie dite « humaniste ». Elle dévoile des particularités, des manières de voir « photographiques » et rend visibles des correspondances entre artistes.

On leur découvre des obsessions communes, dans leur façon d’appréhender le sujet, comme dans leur approche stylistique. Les images exposées nourrissent aussi des questionnements sur la responsabilité du photographe : comment la photographie participe-t-elle à la naissance des identités et à leur visibilité ? Comment raconte-elle les individualités, le rapport à l’autre ? Une rencontre entre deux collections exceptionnelles – celle, publique, du Musée national d'art moderne, Centre Pompidou, et celle, privée, du collectionneur et homme de cinéma Marin Karmitz.

 

Julie Jones, conservatrice

 

Sélection

 

Commentaire ♥♥♥♥


À travers les collections du Centre Pompidou et du collectionneur Marin Karmitz, rassemblant près de 120 artistes et 500 photographies et documents, l’exposition « Corps à corps, histoire(s) de la photographie » présente un récit des représentations du corps humain, et la manière dont il est conçu, vu, et perçu.

En rompant avec les présentations classiques de la photographie organisées selon les familles du portrait, de l’approche humaniste, du nu… Les commissaires ont souhaité mettre en avant la relation entre le photographe et le sujet photographié en articulant l’exposition autour de 7 espaces distincts et 7 thématiques : Les premiers visages, Automatisme ? Fulgurances, Fragments, En soi, Intérieurs, Spectres.

« Les premiers visages » retrace la manière dont sont photographiés de près les visages, souvent frontalement, entrant ainsi dans l’intimité de l’autre et révélant une réalité sociale.

Avec « Automatisme ? » et l’arrivée du Photomaton dans les années 1920, on montre des images en série qui sont détournées par les artistes pour délivrer un autre message qu’une simple photo administrative.

« Fulgurances » pointe l’importance de l’instant de la prise de vue, cher à Henri Cartier-Bresson, qui retraduit une ambiance et raconte une histoire en une fraction de seconde.

Si dans la salle précédente, on fragmente l’image dans le temps, dans l’espace « Fragments », on fragmente l’image par le cadrage en isolant des parties du corps que l’on souhaite mettre en valeur.

Les images « En soi » montre l’intimité d’un moment avec un regard direct et profond porté sur un sujet, conscient ou pas d’être photographié, et qui existe au-delà de son image.

La thématique « Intérieurs » développe toute une réflexion sur le corps lorsqu’il devient collectif, parce qu’il est mis à l’écart, volontairement ou non, par exemple dans des lieux d’enfermement ou de culte.

La dernière salle « Spectres » fait disparaitre l’image conventionnelle. L’utilisation excessive du flou, de photomontages ou de photographies thermiques, est un moyen de brouiller les pistes et de proposer une représentation irréelle du corps.

Une belle programmation et organisation, à rebours des présentations classiques que l’on se fait des expositions photographiques.


E.P.

 

Dossier de presse

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