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Photo du rédacteurEric Poulhe

ELLIOTT ERWITT ▪ UNE RÉTROSPECTIVE

MUSÉE MAILLOL, PARIS

23 mars 2023 – 15 août 2023

L’exposition « Elliott Erwitt. Une rétrospective » rend hommage à l’un des photographes les plus importants du XXème siècle, membre de Magnum Photos depuis 1954.

Le parcours présente son œuvre à travers un ensemble de 215 photographies en noir et blanc et en couleur.

Photographe américain d’origine européenne, Elliott Erwitt est à la fois un peintre de l’intime, photojournaliste, photographe publicitaire, réalisateur et portraitiste de personnalités comme Marilyn Monroe ou encore Jackie Kennedy, Charles de Gaulle, Ernesto “Che” Guevara, Alfred Hitchcock, Nikita Khrouchtchev…

L’exposition rend compte de la diversité des sujets abordés et l’unité profonde de l’œuvre. Il a une manière d’immortaliser des moments de la vie quotidienne avec un regard qui n’appartient qu’à lui, mélangeant humour et émotion.

À travers une scénographie exceptionnelle, vous découvrez la sensibilité unique du photographe, notamment dans ses clichés en couleurs.

Visitez également les coulisses du travail du photographe avec l’espace « Fabrique » dans lequel se trouvent des objets destinés à évoquer son studio new-yorkais et l’étendue de ses activités en lien avec la photographie.

« En réalité, dire qu’il y a de l’humanité dans mes photos est le plus grand compliment qu’on m’ait jamais fait. » Elliott Erwitt


Isabelle Benoit, Élie Barnavi, Peter Logan et Benoit Remiche, co-commissaires

 

Sélection

 

Commentaire ♥♥♥♥♥


Le Musée Maillol présente l’exposition « Elliott Erwitt. Une rétrospective », qui rend un très bel hommage au photographe franco-américain, né à Paris le 26 juillet 1928.

Elliott Erwitt passe la majeure partie de sa jeunesse en Italie avant d’émigrer à New York avec ses parent juifs russes. Il retourne en Europe en 1949 et prend des photos. Sur l’invitation de Robert Capa, il intègre la célèbre agence Magnum Photos en 1953.

L’œuvre photographique d’Elliott Erwitt est d’une extrême richesse. Le mélange de tendresse et d’humour qu’on retrouve dans ses clichés, est la marque de fabrique de l’artiste : un baiser capté dans le rétroviseur d’une voiture en Californie, des visages d’enfants à Venise, une femme contemplant l’Empire State building surgissant de la brume à New York, ce garçon au béret sur un porte-bagage fixant le photographe, ses photos de plage au Brésil prônant le culte du corps, sa série espiègle sur les chiens qui fera l’objet de la publication d’un livre « Dogs ».

L’exposition, organisée sur les trois étages du musée, présente 215 photos, 142 en noir et blanc et 73 en couleur. Les tirages sont regroupés par thématiques. Le parcours démarre au second étage avec le noir et blanc et les séries Between the Sexes [Entre les sexes], Beaches [Plages], Kids [Enfants], Abstractions, Dogs [Chiens]. Au premier étage, les photos en noir et blanc des deux thématiques Regarding Women [Concernant les femmes] et Museum Watching [Regarder au musée] sont accrochées au milieu des œuvres permanentes, des peintures ou des statues de Maillol. Enfin, au rez-de-chaussée, à la fin du parcours, se trouve les photographies en couleur.

Pour son travail personnel, Elliott Erwitt préfère le noir et blanc : « le noir et blanc est l’essence véritable de la photo, qui est la composition, la lumière et le cadrage. » La couleur est utilisée pour les travaux de commande, si elle est requise : « La couleur est plus descriptive, elle ajoute de la distraction. » Ses photographies en couleur méritent qu’on leur porte intérêt autant d’intérêt que celles réalisées en noir et blanc, plus connues. Au Vatican, il se joue du contraste entre le rouge d’un ecclésiastique et le gris des voitures Mercedes alignées. Ses photos de commande à l’Hôtel Ritz à Paris ou de mode à New York sont pleines d’espièglerie. La photographie des danseuses de spectacle à Las Vegas sortant de leur chambre au motel, est tout en spontanéité, et celle du regard mystérieux et profond de Marilyn Monroe sur le tournage du film The Misfits [Les désaxés], à une période où elle n’allait pas bien.

Avant de quitter l’exposition, les commissaires ont eu la bonne idée de créer l’espace « Fabrique » avec des objets et des planches contact évoquant le studio new-yorkais d’Elliott Erwitt. Y est projeté également un film dans lequel le photographe explique son approche de la photographie et les coulisses de son travail.

Pour son humour, sa tendresse, sa diversité, cette exposition est à manquer sous aucun prétexte.


E.P.


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