FESTIVAL PHOTO ▪ LES FEMMES S’EXPOSENT
HOULGATE
7 juin 2024 – 1 septembre 2024
Le Festival LES FEMMES S’EXPOSENT entame fièrement sa septième édition. Les douze derniers mois ont été marqués par des défis et des évolutions significatives dans le monde de la photographie : l’avancée la plus notable est l’adoption de la réglementation de l’intelligence artificielle (IA) au sein de l’Union européenne. Cette loi pionnière, en cadrant l’utilisation de cette technologie, est la première loi contraignante au monde sur l’IA. Elle ouvre la voie à une plus grande transparence dans le maniement des algorithmes et vise à protéger les droits dans le respect des règles européennes. Notamment le droit d’auteur dont le photographe, en tant que créateur d’une œuvre originale – la photo –, bénéficie.
La programmation du Festival reste fidèle à sa vocation originelle : intergénérationnelle, nationale et internationale, elle offre une perspective sur la photographie contemporaine et ses différentes pratiques. Les femmes photographes présentées ont des origines et des parcours variés, leurs sujets sont multiples – l’égalité des genres, la naissance dans les années 1980 d’une discipline des jeux Olympiques, la breakdance, le dérèglement climatique, les conséquences de la colonisation, les défis rencontrés par les migrants ou par les peuples autochtones dans la préservation de leurs traditions… En regardant ces reportages, le public doit avoir conscience des risques auxquels sont parfois confrontés celles et ceux qui veulent témoigner de l’état du monde et poursuivre leur rôle indispensable d’information.
Le Festival continue aussi son développement en proposant une nouvelle initiative d’aide à la création de projets photographiques tout en maintenant son engagement en faveur de pratiques écoresponsables durant l’année. Profondément ancré dans les préoccupations contemporaines, le Festival désire être le miroir de son époque, et offrir une réflexion stimulante sur les enjeux sociétaux actuels.
Béatrice Tupin, directrice du Festival
Sélection
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Les femmes s’exposent à Houlgate, jusqu’au 1er septembre 2024, dans la 7e édition de leur festival photographique.
À travers 12 expositions en extérieur sur la promenade Roland Garros et dans les rues de la ville, du documentaire aux portraits, en France et dans le monde, le festival photo de la côte Fleurie met en valeur le travail de femmes photographes autour de différentes thématiques.
Dans le cadre de sa résidence à Houlgate, Camille Brasselet apporte un regard singulier sur la station balnéaire en se mettant en scène en hiver dans des lieux désertés par les vacanciers.
Dans un tour du monde en images, on découvre les modes de vie, coutumes et croyances du peuple de chasseurs pêcheurs des Aïnous sur l’île d’Hokkaido au Japon, avec Lorraine Turci, ou le destin des migrants qui traversent la ville de Tapachula, à la frontière entre le Mexique et le Guatemala, photographiés par Mahé Elipe.
Avec le reportage d’Isabelle Serro au Panama qui rend compte de la submersion marine qui condamne les îles des Gunas, et la rencontre d’Alessandra Meniconzi avec les nomades des steppes mongoles qui doivent s’adapter à la dégradation écologique de la steppe et la désertification, c’est le sujet des enjeux climatiques qui est abordé.
En cette année olympique, le sport est également mis en lumière. Delphine Blast présente la boxe féminine en Tanzanie, une activité traditionnellement réservée aux hommes, qui devient alors, une source d’émancipation. Introduite au programme des Jeux de Paris 2024, Sophie Bramly revient sur la naissance du breakdance en photographiant la jeunesse afro-américaine et latino du Bronx, à New York qui a lancé la culture hip-hop dans les années 1980.
L’autonomie des femmes est mise en avant dans le reportage de Marion Péhée sur le commerce du khat contrôlé par les femmes en Éthiopie et à Djibouti, ou les portraits de la Kenyane Thandiwe Muriu qui crée des illusions visuelles en utilisant des accessoires courants détournés et des textiles wax.
La vie quotidienne en France est décrite à deux époques différentes. Janine Niépce s’attache, des années 1950 aux années 1970, à montrer le monde rural et agricole. Camille Nivollet s’intéresse, elle, à l’éducation alternative avec des enfants qui ont une scolarité en famille.
E.P.
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