top of page
Rechercher
Photo du rédacteurEric Poulhe

FESTIVAL PHOTO LA GACILLY ▪ VISIONS D’ORIENT

LA GACILLY

1er juin 2022 – 30 septembre 2022

Le Festival Photo La Gacilly aura lieu du 1 juin au 30 septembre 2022. Pendant 4 mois, 22 expositions seront à découvrir. La première thématique Visions d'Orient met en lumière des artistes venus d'Afghanistan, d'Iran et du Pakistan, ou grands connaisseurs de ces pays. Festival soucieux des enjeux environnementaux et sociétaux à l’échelle internationale, la seconde thématique porte sur Le Monde de demain.

16 galeries à ciel ouvert seront à parcourir dans le village de La Gacilly, cadre de visite propice à une découverte paisible des photographies. L'occasion de découvrir ou de redécouvrir des régions du monde parfois méconnues, ou de se questionner sur le monde d'aujourd'hui.

Le week-end inaugural du festival sera marqué de temps forts, notamment des rencontres avec les photographes les samedi 4 et dimanche 5 juin offrant des temps d’échange avec les artistes dans leurs galeries respectives. Ces rencontres photographes sont ouvertes à toutes et tous et accessibles gratuitement. Elles permettent de comprendre plus amplement la réflexion et les choix artistiques de chaque photographe et de partager des points de vue.


L’équipe du festival

 

Sélection

 

Commentaire ♥♥♥


Cap sur l’Orient pour la 19e édition du festival photo de La Gacilly qui se tient du 1er juin au 30 septembre 2022 dans ce charmant village du Morbihan.

Alors que la situation en Afghanistan et en Ukraine demeure incertaine, le festival propose de rassembler tout en permettant de donner corps à bien des visions du monde. En mettant l’Orient dans son viseur, La Gacilly désire célébrer son riche héritage culturel, mais aussi sa modernité et sa créativité multiple en honorant des photographes disposant d’une seule arme à leur disposition, leur appareil photo.

L’Iran est présenté avec une très belle rétrospective du photographe iranien Abbas, membre de l’agence Magnum, qui a disparu en 2018. En exposant des clichés mythiques, du début de la révolution iranienne en 1979, à ceux réalisés en Inde en 2015, un très bel hommage lui est rendu. Deux plus jeunes photographes représentent la nouvelle vague. Gohar Dashti immortalise un couple dans un semblant de normalité en plein territoire de guerre et Maryam Firuzi interroge la notion de féminité et ses attributs dans l’Iran d’aujourd’hui. Quant à eux, Hashem Shakeri et d’Ebrahim Noroozi proposent deux séries sur l’assèchement en Iran.

Les Talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan. Le festival rend un hommage posthume à Paul Almasy en présentant des clichés d’un Afghanistan découvert dans les années 1960, aux portes de la liberté et de la modernité. La célèbre photoreporter Véronique de Viguerie propose de superbes images en couleur, de quiétude et de bonheur, dans un pays pourtant taraudé par les conflits successifs. Exilée en France, la photographe et activiste Fatimah Hossaini continue de défendre son pays, et la liberté des femmes, en exposant des portraits de sa série « Pearl in the Oyster » réalisés à Kaboul avant l’arrivée des Talibans. Wakil Kohsar, lui, est resté au bureau AFP de Kaboul pour témoigner, dans la lignée de Shah Marai qui l’a payé de sa vie en 2018 dans un double attentat suicide.

Si la photographie reste rare au Pakistan, les images de Sarah Caron, photographe française établie dans le pays depuis 2007, nous donne à voir une mosaïque territoriale et culturelle, entre traditions et modernité. Money Sharma présente une série éloquente sur la pollution de l’air en Inde et Gabriele Cecconi montre la dure réalité des réfugiés Rohingyas, au Bangladesh voisin, faisant face à une dure réalité écologique.

Ce n’est pas en Orient, mais la série Homo Detritus de Stephan Gladieu, réalisée à Kinshasa en République démocratique du Congo est édifiante. Le photographe met en scène un collectif d’artistes qui dénonce le chaos écologique dans lequel le pays est maintenu, en utilisant les détritus comme matière première pour confectionner des costumes inspirés des traditions africaines.

Dans un monde actuellement bien perturbés, le festival a tenu a ouvrir ses portes à Reporter Sans Frontières pour son nouvel album vendu au profit de la liberté d’informer. 100 photographes y partagent leurs photographies d’arbres, emblème d’un éden en extinction.

Le village de La Gacilly est en fête pendant quatre mois et propose un véritable musée photographique à ciel ouvert. Pour ceux qui n’ont pas eu encore l’occasion d’y aller et seraient de passage dans le Morbihan, il reste encore le mois de septembre pour découvrir les 22 expositions en plein air.


E.P.


26 vues0 commentaire

Comments


EXPO PHOTO

bottom of page