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Photo du rédacteurEric Poulhe

FESTIVAL PLANCHES CONTACT

DEAUVILLE

22 octobre 2022 – 1er janvier 2023

Planches Contact est un festival de création photographique singulier fondé sur le principe de la commande publique. Les photographes invités en résidence à Deauville mettent en correspondance leur univers avec la ville puis exposent leurs travaux d'octobre à janvier. Depuis deux ans, Planches Contact s'est ouvert à toute la Normandie, proposant aux photographes invités d’explorer la région, au-delà de Deauville, littoral, campagne ou agglomérations urbaines.

L'événement est devenu en quelques années un véritable laboratoire d’observation du territoire par l’image.

Déjà constitutives de l’ADN du festival, les expositions en extérieur sont privilégiées et offrent ainsi à tous les regards un aperçu de la complexité et de la richesse de la scène photographique contemporaine.

Cinq volets structurent le festival : les expositions inédites de photographes invités en résidence, auxquelles s'ajoutent celles de la Fondation Photo4Food qui invite chaque des photographes au festival, le Tremplin jeunes talents, section réservée à des photographes émergents en compétition pour remporter le prix Planches Contact, le concours de la 25e heure Longines, concours ouvert à tous dans la nuit du dernier week-end d'octobre, les expositions monographiques d'invités du festival.


Laura Serani, directrice du festival

 

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Créé en 2010 à l’initiative de la Ville de Deauville, le Festival Planches Contact s’affiche aux Franciscaines, au Point de Vue, sur la plage, au petit et au grand bain, et dans les rues de la ville. Il convie chaque année une sélection de photographes, reconnus ou émergents, les invitant à porter un regard singulier sur Deauville et les territoires voisins : Jean-Christophe Béchet, Carolle Bénitah, Jean-Christian Bourcart, Stefano De Luigi, Omar Victor Diop, Francesco Jodice et Georges Rousse, le Tremplin Jeunes Talents ainsi que les photographes invités avec la fondation photo4food… Aux côtés de ces artistes venus en résidence, d’autres univers sont à découvrir avec Jessica Lange, Bettina Rheims, Raymond Depardon et The Anonymous Project.

Jessica Lange, connue comme actrice, est exposée pour la première fois en France, en tant que photographe. De superbes clichés en noir et blanc montrent notamment son Minnesota natal et des images capturées lors d’un voyage en 1967 sur célèbre Highway 61 sous la forme d’un « road movie » captivant.

Raymond Depardon, reconnu pour ses nombreux reportages en noir et blanc, propose sur la plage, en grand format, une série de photographies du littoral français, hors saison et en couleurs. Durant quatre ans, le photographe a arpenté la France en camping-car, accompagné de sa chambre photographique sur pied. Ce périple a donné lieu à l’édition d’un livre et à une exposition à la BnF.

Dans son projet au long-cours, Frenchtown, Jean-Christophe réunit des portraits subjectifs de villes françaises. Après la ville de Corbeil-Essonnes qui avait été exposée au festival de l’Oeil urbain, Deauville est présentée en couleur et en noir et blanc sous l’angle du cinéma, non pas celui d’Hollywood, mais celui de Visconti ou d’Antonioni.

En embarquant à bord d’un bateau de pêche, Le petit souffle, Ciro Battiloro a observé la vie quotidienne des pêcheurs de Honfleur et de Trouville, et pris la mesure à quel point cette activité allie l’aspect spirituel et manuel du travail : « La vie des bateaux de pêche normands s’apparente à une pièce de théâtre avec pour décor les filets et câbles métalliques. »

Originaire de Roumanie, Dana Cojbuc a souhaité créer une rencontre entre l’esprit de son village natal et celui de la plage. Sa série mêle la photographie et le dessin pour essayer d’imaginer l’au-delà d’une ligne qui se dessine sur la mer.

Avec sa série Les épées de Jeanne, Diana Lui est allée à la rencontre de onze femmes exceptionnelles d’âges et d’origines différents. Chaque portrait est exposé avec un texte présentant leur histoire personnelle.

Le Sénégalais Omar Victor Diop est exposé dans plusieurs lieux, aux Franciscaines, au Petit Bain et dans le square André. La série Odysseía est une restitution de ses déambulations scénarisée à Deauville présentée en panorama avec un retraitement numérique. Dans Allegoria, une série plus ancienne, Omar Victor Diop présente des portraits en couleur incarnant l’humanité entourée d’espèces florales et animales en voie de disparition.

Ce festival, avec une programmation éclectique, est également une très belle occasion de faire une escale à Deauville et parcourir la ville avec un autre regard que celui du festival du cinéma américain ou d’une station balnéaire huppée/.


E.P.


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