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GRACIELA ITURBIDE ▪ HELIOTROPO 37

  • Photo du rédacteur: Eric Poulhe
    Eric Poulhe
  • 25 févr. 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 juin 2023

FONDATION CARTIER, PARIS

12 février 2022 – 29 mai 2022

Du 12 février au 29 mai 2022, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente Heliotropo 37, la première grande exposition en France consacrée à l’ensemble de l’œuvre de la photographe mexicaine Graciela Iturbide, des années 1970 jusqu’à aujourd’hui. Pour cette véritable exposition-portrait, l’artiste nous a ouvert les portes de son studio au 37 calle Heliotropo à Mexico, l’un des chefs-d’œuvre de l’architecte Mauricio Rocha qui conçoit également la scénographie de l’exposition. Heliotropo 37 rassemble plus de 200 images, des œuvres les plus iconiques aux photographies les plus récentes, ainsi qu’une série en couleur réalisée spécialement pour l’exposition.

Lauréate du prix W. Eugene Smith en 1987 puis du prix Hasselblad en 2008 – la plus haute distinction photographique – Graciela Iturbide est une figure majeure de la photographie latino-américaine. Depuis plus de 50 ans, elle crée des images qui oscillent entre approche documentaire et regard poétique : « J’ai cherché la surprise dans l’ordinaire, un ordinaire que j’aurais pu trouver n’importe où ailleurs dans le monde. » Si elle est aujourd’hui célèbre pour ses portraits d’Indiens Seris du désert de Sonora ou ceux des femmes de Juchitán ainsi que pour ses essais photographiques sur les communautés et traditions ancestrales du Mexique, Graciela Iturbide porte également depuis toujours une attention quasi spirituelle aux paysages et aux objets. L’exposition présente pour la première fois ces deux versants de l’œuvre de l’artiste et en offre ainsi une vision renouvelée.


Alexis Fabry, commissaire général

 

Sélection

 

Commentaire ♥♥♥♥♥


Jusqu’au 29 mai 2022, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente « Heliotropo 37 », une belle rétrospective de l’œuvre de la photographe mexicaine Graciela Iturbide.

Au rez-de-chaussée, l’exposition dévoile le travail photographique récent rarement présenté. Depuis le début des années 2000, ses prises de vue se vident de la présence humaine. La photographe se concentre plus sur les textures, les matériaux, la géométrie et la lumière.

Au sous-sol, les tirages exposés montrent des prises de vue réalisées, entre les années 1970 et 1990, dans son pays natal le Mexique bien sûr, mais aussi de l’autre côté de la frontière aux États-Unis, en Inde ou en Italie. Son regard est plus centré sur l’humain avec la réalisation de nombreux portraits, le peuple Seri dans le désert de Sonora ou les habitants de la ville de Juchitán dans l’état de Oaxaca.

La série réalisée en 1986 à Los Angeles dans une communauté « chicana » est particulièrement touchante. Graciela Iturbide a suivi la bande des Cerco Blanco, White Fence en anglais. Ce groupe de métis américains nommés cholos, tous sourds et muets, vivent en communauté. Lisa, Arturo, Christina, Rosario et son bébé, le seul qui n’est pas sourd, ont accepté d’être suivis dans leur intimité.

Une part importe du travail de la photographe est consacrée aux cérémonies et aux rituels. Éduquée dans un pensionnat catholique, Graciela Iturbide est sensibilisée dès l’enfance à l’imaginaire et aux rituels religieux populaires.

Une très belle exposition en guise d’hommage à un pays ancré dans ses traditions.


E.P.


 
 
 

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EXPO PHOTO

© 2017 Eric Poulhe Photographie

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