top of page
Rechercher
Photo du rédacteurEric Poulhe

IN BLACK AND WHITE : MARTIN PARR & TONY RAY-JONES

GALERIE CLÉMENTINE DE LA FÉRONNIÈRE, PARIS

26 août 2021 – 20 novembre 2021

La galerie présente In Black & White : Martin Parr & Tony Ray-Jones, une exposition consacrée à deux figures emblématiques de la photographie britannique. À la lisière de l’art et du photojournalisme, leurs œuvres en noir et blanc ont largement contribué à l’évolution de la photographie en Grande-Bretagne entre la fin des années 1960 et le début des années 1980.

La concordance entre le regard de Tony Ray-Jones et celui de Martin Parr est frappante, et ce n’est pas un hasard : bien qu’ils ne se soient jamais rencontrés, la découverte du travail de Ray-Jones en 1971 a été pour Parr un des moments déterminants de sa propre carrière. Alors étudiant de première année en photographie au Manchester Polytechnic, celui-ci admire le talent de Ray-Jones qui construit des scènes complexes dans un cadre distinctement britannique. En 1975, Parr s’installe à Hebden Bridge, au nord-est de Manchester, où il documente la vie des habitants de cette petite ville industrielle du Yorkshire pendant cinq ans. Aujourd’hui principalement connu pour son travail vibrant en couleurs, Martin Parr entame alors son premier corpus en noir et blanc, à travers lequel s’exprime déjà un regard structuré et désinvolte.

Inversement, après avoir photographié les États-Unis en couleurs, Tony Ray-Jones reprend le noir et blanc à son retour en Angleterre en 1966. Comparé à Madison Avenue, tout est si gris, déclare-t-il lors d’un entretien. Inspiré par le dynamisme des photographes qu’il a côtoyés à New York, il arpente les petites villes et les villages de Grande-Bretagne, avec un intérêt particulier pour le littoral et ses stations balnéaires. Braquant son regard sur les coutumes, les habitudes et les loisirs propres aux Anglais, il parcourt les fêtes foraines, les concours de beauté, les plages, à la recherche des lieux où se mettent en scène les rituels de l’ordinaire. Ses sujets et leurs interactions se superposent dans des compositions excentriques mais perfectionnées, et ses images sont ponctuées d’une malice que l’on retrouvera chez Martin Parr.

Du 26 août au 20 novembre 2021, In Black & White : Martin Parr & Tony Ray-Jones met en lumière le lien entre ces deux photographes qui continuent aujourd’hui d’exercer une influence majeure sur la photographie britannique et internationale.


Clémentine de la Féronnière

 

Sélection

 

Commentaire ♥♥♥♥♥


La galerie Clémentine de la Féronnière présente l’exposition In Black and White avec le regard croisé des deux photographes britanniques emblématiques, Martin Parr et Tony Ray-Jones, qui ont marqué la photographie en Grande-Bretagne dans les années 1970.

Comme il le déclare sur France Culture, le 12 juin 2020 : « mon sujet principal, ce sont les gens ». Martin Parr est ainsi bien connu pour ses portraits aux couleurs souvent criardes de ses compatriotes avec beaucoup d’ironie et d’humour. Pourtant, au début des années 1970, c’est le noir et blanc qui l’attire. Dans la lignée des grands photographes humanistes français comme Willy Ronis ou Robert Doisneau, il engage un travail documentaire sur la vie des habitants du nord de l’Angleterre, dont les clichés seront publiés dans l’ouvrage Early Works. Les tirages exposés ici couvrent cette période.

Tony Ray-Jones, lui, démarre par la couleur en photographiant les États-Unis. À son retour en Angleterre en 1966, Tony Ray-Jones reprend le noir et blanc et se passionne pour le littoral anglais et ses stations balnéaires. En parcourant les plages, les fêtes et notamment les concours de beauté, Il porte son regard sur les coutumes, les habitudes et les loisirs de la population. Il compose ses prises de vue avec beaucoup de soin et de précision. Cette approche sera reprise un peu plus tard par Martin Parr. Les clichés exposés concernent majoritairement la période de la fin des années 1960.

L’exposition ne sépare par les travaux des deux photographes mais, au contraire, mixe leurs images sur des thématiques identiques comme la plage et les séances de bronzage sur des rangées de chaises longues, caractéristiques du bord de mer.

Il est frappant de constater toutes les similitudes qui existent dans le regard de ces deux photographes qu’on peut considérer comme des documentaristes du quotidien.


E.P.


40 vues0 commentaire

Comments


EXPO PHOTO

bottom of page