JEAN-CLAUDE GAUTRAND ▪ LE TEMPS IRRÉMÉDIABLE
LES DOUCHES LA GALERIE, PARIS
30 mai 2024 – 13 juillet 2024
Après une première exposition de la série L’Assassinat de Baltard en 2023, Les Douches la Galerie vous invite à découvrir les premières expérimentations des années 60 de Jean-Claude Gautrand (1932-2019) avec une sélection de vintages de ses séries emblématiques, Métalopolis (1964), Les Filets (1966), Gazoville (1966), La mort du pin (1967), Le galet (1968), La Forteresse du dérisoire (1973-76), jusqu’à Les grotesques, plage de Saint Malo (2006), sans oublier sa dernière série, Le jardin de mon père (1998-2010). Ces tirages d’époque exceptionnels sont le reflet de son exigence et de sa fidélité à la nouvelle voie qu’il a explorée durant soixante ans.
Eric Rémy
Sélection
Commentaire ♥♥♥♥♥
En avant-première de la rétrospective que lui consacrera le Musée Réattu cet été à Arles du 29 juin au 6 octobre, Les Douches La Galerie présente « Le temps irrémédiable » du photographe français Jean-Claude Gautrand décédé en 2019. Une sélection de tirages originaux de ses séries emblématiques retrace ses premières expérimentations des années 1960.
Dans un article paru dans la revue Culture et Communication de juin-juillet 1980, Jean-Claude Gautrand définissait la photographie ainsi : « Photographier, c’est engager une course poursuite contre l’effacement, la disparition, le néant. C’est une lutte contre le temps, un défi à l’oubli. La caméra, instrument magique capable d’éterniser le fugace, mais aussi l’irrémédiable. »
Il photographie la disparition des choses, des constructions ou des lieux pour les inscrire dans l’éternité, comme la disparition des Halles de Baltard que la galerie a présenté il y a un an avec l’exposition « L'assassinat de Baltard ». La photographie est le témoin d’un combat où les forces destructrices s’allient au temps pour faire disparaître ce que l’on pensait éternel.
Après différentes recherches réalisées au début des années 1960, Jean-Claude Gautrand réalise en 1964 sa première série emblématique Métalopolis, sur la construction du périphérique parisien. Sous son regard, les structures métalliques, les fers à béton se transforment en traits de crayon, rythmes énergiques ou dessins dans l’espace.
Ses images sont extrêmement graphiques comme réalisées à l’encre de Chine. On ressent dans ses clichés l’influence de Fritz Lang et de l’expressionnisme allemand avec la recherche du style et de la forme dans la représentation du réel.
En total décalage avec son approche habituelle, la galerie présente également une œuvre plus intimiste « Le jardin de mon père », une série de natures mortes en couleur.
Le livre Recompositions de Jean-Claude Gautrand paru en avril dernier aux éditions Contrejour, accompagne cette exposition.
E.P.
Dossier de presse
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