JEAN-PIERRE LELOIR, MÉLOMANE
POLKA FACTORY, PARIS
28 juin 2022 – 24 septembre 2022
Bercé par la mélomanie de ses parents, Jean-Pierre Leloir écume dès le plus jeune âge les salles de concerts et les clubs de l’après-guerre. Le jazz est la porte d’entrée de sa passion, entre musique et image. C’était au temps où Brel, Brassens et Ferré discutaient, clope au bec, autour d’un micro ; où Miles Davis, Louis Armstrong et Duke Ellington n’étaient pas encore des légendes ; où Françoise Hardy bavardait tranquillement avec Bob Dylan dans les coulisses de l’Olympia… C’était au temps où l’on pouvait photographier librement, sans limite, sur un quai de gare, dans un minibus ou sur scène des stars comme Bob Marley, Jim Morrison, Barbara ou Jimi Hendrix… C’était un temps béni pour les dieux de la photographie. Parmi eux, Jean-Pierre Leloir dont voici quelques-unes des icônes. Cette collection revisite l'œuvre de Jean-Pierre Leloir à travers une sélection de tirages contemporains édités en exclusivité par la Factory Polka en collaboration avec les Archives Leloir et disponibles en quatre formats.
Polka Factory
Sélection
Commentaire ♥♥♥♥♥
Jean-Pierre Leloir a été un des plus grands photographes des artistes de la scène musicale. À ses débuts, dans les années 1950, il aimait se faufiler dans la pénombre enfumée des clubs de jazz parisiens ou installé au balcon de l’Olympia, son jardin, équipé de son téléobjectif 400 mm pour photographier des musiciens déjà célèbres ou qui allaient le devenir : Louis Armstrong, Miles Davis, Chet Baker, Billie Holiday... À partir des années 1960, il photographie aussi bien les artistes de la scène pop-rock internationale, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Bob Dylan… que des artistes de la chanson française, Johnny Hallyday, Edith Piaf, Charles Aznavour...
Jean-Pierre Leloir était surnommé « l'œil de nos oreilles » par les chanteurs et les musiciens qu'il a accompagnés pendant près de cinquante ans de carrière. La capsule de la Polka Factory met en lumière de nombreux tirages devenus mythiques et notamment le cliché, pris le 6 janvier 1969, réunissant Jacques Brel, Georges Brassens et Léo Ferré. Il raconte : « Les magnétophones tournent pour RTL et moi j'ai mes gros flashs, la lumière en ce mois de janvier tombe vite. Je les couvrais tous les trois depuis longtemps, ils m'ont accepté sans poser de question... C'est le scoop de ma vie. Je ne pensais pas du tout que la photo deviendrait aussi célèbre. »
À la lecture attentive de ses images, on comprend tout l’amour et l’admiration qu’il avait pour les artistes qu’il photographiait. Une belle exposition en guise d’hommage.
E.P.
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