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JEUNES ÉNERGIES - PARIS-BXL

  • Photo du rédacteur: Eric Poulhe
    Eric Poulhe
  • 2 nov. 2023
  • 3 min de lecture

QUAI DE LA PHOTO, PARIS

17 octobre 2023 – 21 janvier 2024

Pour sa première rentrée, le QUAI DE LA PHOTO se tourne vers l’émergence et les nouvelles écritures visuelles en réunissant dans l’exposition JEUNES ÉNERGIES – PARIS/BXL, 6 jeunes artistes (dont un duo) basé.e.s à Paris et Bruxelles. À travers des univers artistiques singuliers, souvent imprégnés de Pop Culture, de mode, et de Hip-Hop, il est ici question d’identités multiples, de nouveaux territoires à conquérir et d’expérimentations. Baignés de culture digitale et fort.es d’une mémoire collective et familiale assumée, ces jeunes artistes jouent de manière décomplexée avec les codes de la photographie traditionnelle.

À Paris comme à Bruxelles, en cette période quelque peu chaotique, comment la jeunesse se construit-elle une identité ? Comment trouve-t-elle parfois refuge dans des pratiques alternatives ? Comment raconte-t-elle le sublime et la nostalgie de l’entre-deux culturel ? Autant de réponses en images à ces questions ; parfois à coups de photographies analogiques, de mises en scène et d’humour ; souvent à travers une palette acidulée et des confrontations visuelles inédites. Mais toujours avec enthousiasme, générosité et bienveillance. De Paris à BXL, les jeunes énergies sont là, l’avenir est là !


Emmanuelle Halkin, commissaire indépendante

 

Sélection

 

Commentaire ♥♥♥♥♥


Le Quai de la Photo se tourne vers la jeunesse émergente de la photographie en présentant 6 artistes, dont un duo, installés à Paris et à Bruxelles.

Dans sa série « J’aurais pas osé », Silina Syan, née en 1996 à Nice et travaillant dans son atelier à Pantin, réalise de manière instinctive et systématique des images de mains manucurées dans des contextes mixant les codes populaires de sa génération et ceux liés à sa biculturalité arménienne et bangladaise. Cette typologie d’ongles est un véritable manifeste féminin et féministe.

C’est à l’ESA, l’école de photographie de Bruxelles, que Nicolas Catalano et Martin Gallone se sont rencontrés et ont fondé la Straussphère. Ils démarrent un projet au long cours sur l’univers du hip hop en Belgique et plus particulièrement sur le rappeur Roméo Elvis. À travers leurs clichés, ils partagent les tournées, les backstages de la scène rap, mais aussi la vie et les soirées à Bruxelles.

Les photographies d’Ismaël Bazri racontent sa double identité, d’un côté une culture populaire et occidentale car il est né en France en 1994, de l’autre côté, l’héritage de ses parents, une culture plus traditionnelle et religieuse. « Islam Goes to Hollywood » incarne cette dualité avec une mise en scène qui interroge entre la coexistence du banal et le sacré, l’urbain et le rural, le masculin et le féminin.

Photographe belgo-somalien, Rami Hara vit et travaille à Bruxelles. Sont présentées ici deux séries. « Youth of the World » montre la jeunesse dans toute sa diversité, la découverte de soi et son héritage culturel et familial. La série « Do-Rag » met en lumière le Durag, une pièce de tissu portée en couvre-chef par les Afro-Américains et la diaspora africaine. S’il sert d’abord à protéger les cheveux, le Durag est aussi associé à un signe de reconnaissance des membres d’un gang. Ici, Rami Hara élève l’accessoire au rang d’ornement prenant le contrepied d’une représentation associée à la violence.

Née à Paris en 1990, et vivant entre Paris et Marseille, Elsa Kostic est partie plusieurs mois à Los Angeles à la rencontre d’une communauté, majoritairement féminine, s’adonnant au « shifting », une pratique qui consiste à se propulser par autohypnose ou méditation dans un univers alternatif. Avec un regard bienveillant, Elsa Kostic s’est intéressée au pouvoir de cette pratique qui stimule l’imagination et redéveloppe une confiance en soi, mais éloigne aussi du réel, en brouillant les repères mentaux établis.


E.P.


 
 
 

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EXPO PHOTO

© 2017 Eric Poulhe Photographie

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