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Photo du rédacteurEric Poulhe

MARC RIBOUD & STEVE MCCURRY ▪ SUR LA ROUTE DE L’ORIENT

POLKA GALERIE, PARIS

10 novembre 2023 – 20 janvier 2024

C’est l’histoire d’une rencontre entre deux maîtres de la photographie, le Français Marc Riboud et l’Américain Steve McCurry. Tous les deux ont pour point commun d’avoir fait la route de l’Orient. Plusieurs fois et surtout à des temps différents. L’un à partir des années 1950, l’autre des années 1980. Leurs travaux, l’un en noir et blanc, l’autre en couleur, sont mis en regard pour la première fois.

À 32 ans, en 1955, Marc Riboud entame un périple au long cours de Beyrouth à Pékin. En Land Rover, il fait le voyage par la route. C’est encore possible à l’époque. Turquie, Iran, mer Caspienne, puis Afghanistan. La rue, le chemin, la piste… Les photos expriment une profonde poésie. La vie et son petit théâtre d’ombres s’y exposent sans filtre. Sur le parcours, son regard s’affirme à travers ses « classiques », comme le célèbre cliché du « dhoti » au bord du Gange. Plus tard, cet Orient poétique s’efface. Les conflits – au Vietnam, mais aussi avec le retour de l’ayatollah Khomeyni en Iran – désenchantent ce territoire du rêve. Steve McCurry a fait également le grand voyage vers l’Est.

Steve McCurry a fait également le grand voyage vers l’Est. À 28 ans, en 1978, il découvre l’Inde. Il a la tête bourrée d’images. Celles d’un livre – The Great Railway Bazaar (1975) de Paul Théroux, mais aussi celles de photographes qui l’ont précédé, comme Cartier-Bresson et… Marc Riboud ! Le voyage en Inde a une dimension initiatique. La splendeur mystique des monastères du Ladakh le transforme. L’Orient de Steve McCurry n’est toutefois plus cet horizon enchanté des années 1950. On voyage plus vite, plus facilement. La guerre ravage l’Afghanistan – il y retournera trente fois ! – et la mondialisation arase les différences. Le rêve orientalisant est passé, même si McCurry, en virtuose la couleur, en joue. Comme pour en conserver la mémoire.

Marc Riboud et Steve McCurry ont rapporté un bien pas moins précieux que les épices recherchées par leurs lointains ancêtres de la Renaissance : l’image, l’or de l’Orient. Et ils l’ont offerte au monde. En mélangeant épreuves vintages noir et blanc et tirages Fujiflex couleur, la galerie Polka est heureuse de s’engager sur la route en compagnie de ces deux grands photographes.

 

Polka Galerie

 

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Commentaire ♥♥♥♥


La galerie Polka présente un regard croisé sur les travaux, l’un en noir et blanc, l’autre en couleur, des deux photographes, Marc Riboud et Steve McCurry. À près de trente ans d’intervalle, ils ont eu pour point commun d’avoir fait la route de l’Orient.

En 1955, Marc Riboud décide de rallier Pékin depuis Beyrouth, au Liban. Il réalise le voyage par la route, dans son Land Rover depuis lequel il traverse la Turquie, l'Iran, la mer Caspienne par voie maritime, l'Afghanistan... Ses clichés en noir et blanc racontent ce long voyage, durant lequel il traversera des zones plus risquées, avec le conflit qui se déroulait alors au Vietnam en 1969 ou le retour de l'ayatollah Khomeyni en Iran en 1979. Steeve Mc Curry découvre l’Inde en 1978, à 28 ans, un voyage initiatique. Inspiré de ses prédécesseurs comme Henri Cartier-Bresson et bien-sûr Marc Riboud, il sillonnera le reste du continent asiatique et notamment l’Afghanistan en plein conflit. Il y séjournera plus de trente fois.

Cette exposition réunit deux photographes globe-trotters exceptionnels qui, à travers leur périple, nous racontent la route de l'Orient, ses habitants, ses guerres, ses monuments classés, ses richesses et ses traditions.

Une exposition gratuite à voir absolument !


E.P.


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