MERYL MEISLER ▪ STUDIO 54 & MORE
- Eric Poulhe
- il y a 2 jours
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 5 heures
POLKA GALERIE, PARIS
21 mars 2025 – 17 mai 2025
En écho à l'exposition « Disco, I’m coming out » de la Philharmonie de Paris, Polka vous invite à redécouvrir les années folles d’un genre musical aussi engagé que novateur avec les travaux de la new-yorkaise Meryl Meisler. Chroniqueuse de l’effervescence Disco à la fin des années 1970, la photographe s'est replongée dans ses archives et nous raconte la vie nocturne des boîtes de nuit mythiques de Manhattan, dont le célèbre "Studio 54".
À son arrivée à New York, Meryl Meisler a 24 ans et travaille comme professeur d’art dans une école du quartier de Bushwick. La ville, fracturée par des défis sociaux et économiques, devient le terreau d’une créativité sans précédent, qui laisse vite la place à un véritable mouvement de renaissance culturelle. C’est l’âge d’or des night-clubs. Meisler fréquente assidûment ceux de Manhattan et témoigne de l’explosion d’un nouveau genre : le Disco. Durant les soirées déjantées où il bat son plein, elle se déhanche sur les tubes de Donna Summer, des Bee Gees ou Gloria Gaynor... sans oublier de photographier le dance-floor, ses personnages et ses revendications.
Courant musical à la croisée des luttes minoritaires, le Disco devient le carrefour de rencontre des communautés gay, queer, latino et noire. Un mélange donnant naissance à une iconographie foisonnante qui se traduit par un spectacle débridé d’une jeunesse qui a soif de liberté après la guerre du Vietnam et le scandale du Watergate. Sur la piste de danse, il est l’hymne de la liberté d’expression. Costumes, paillettes et perruques se bousculent aux fêtes où artistes influents de la scène new-yorkaise et stars hollywoodiennes affluent.
Une période aussi fondatrice que libératrice pour Meryl Meisler qui, dans ces clubs qu’elle fréquente, finit par se découvrir à titre personnel et artistique. « Je ne vais pas là-bas pour photographier, je photographie là où je vais. » Avec une sincérité touchante, elle photographie une époque charnière imprégnée de liberté et de créativité, qui nourrit aujourd’hui la nostalgie collective.
C’est en 2010, au moment de prendre sa retraite d’enseignante, que Meryl Meisler s’est replongée pour la première fois dans ses archives. Depuis, elle continue sans relâche de raconter son histoire, en exhumant du passé les plus belles images de son aventure avec le Disco.
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