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Photo du rédacteurEric Poulhe

NICK BRANDT ▪ SINK / RISE

POLKA GALERIE, PARIS

2 février 2024 – 16 mars 2024

Avec The Day May Break, série mondiale entamée en 2020, Nick Brandt s’engage dans la lutte contre la destruction de l’environnement. Le troisième volet de ce projet au long cours, intitulé SINK / RISE, met en scène des habitants des îles Fidji, menacés par la montée des eaux. L’exposition de la galerie Polka présente les images réalisées pré-apocalyptiques — sans trucage ni montage — du Pacifique Sud submergé afin de dénoncer les conséquences de la crise climatique sur le vivant.

« Cette série témoigne de l’impact qu’aura la montée des eaux sur les centaines de millions d’habitants dans le monde qui vivent sur les littoraux et au-dessous du niveau de la mer. »

« Bien qu’ils se trouvent à plusieurs mètres sous la surface, les sujets des photographies hypnotiques de Nick Brandt ne flottent pas et ne nagent pas. Ils sont assis sur des canapés, debout sur des chaises, reposent sur des bascules et se tiennent comme ils le feraient sur la terre ferme. L’effet est étrange, comme si les lois immuables de la physique s’étaient arrêtées dans cette zone liminale entre terre et mer. » écrit Zoe Lescaze, dans l’avant-propos de SINK / RISE.

 Les images de SINK / RISE s’inscrivent dans la continuité des deux premiers chapitres de The Day May Break. En 2020, Nick Brandt s’était rendu dans cinq réserves naturelles au Kenya et au Zimbabwe, puis, deux ans plus tard, au sein du refuge animalier de Senda Verde en Bolivie pour réaliser des portraits réunissant humains et animaux sauvages, tous durement touchés par des catastrophes naturelles (feux de forêt, inondations, cyclones, sécheresses…)

 « Si l’on s’assied devant les photographies de SINK / RISE, les expressions des sujets changent comme l’eau. Le stoïcisme devient résignation. La frustration devient résolution. Dans leurs visages pensifs, on peut lire la tendresse, le chagrin et la persévérance. Aussi intimes et dépouillés que soient ces portraits, l’effet est expansif » ajoute Zoe Lescaze.

Bien plus qu’un appel à la responsabilité, les images de Nick Brandt, repensent le lien qui unit les générations et constituent, selon l’artiste, l’une des clés de voûte d’un avenir durable : « Nous devons tous nous poser la question suivante : Serons-nous de bons ancêtres ? ».

 

Galerie Polka

 

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Commentaire ♥♥♥♥


Après les deux premiers chapitres de « The Day May Break », en Afrique puis en Amérique du Sud, réunissant des espèces animales et des personnes directement touchées par le changement climatique, le photographe Nick Brandt changement de décor avec le troisième chapitre « SINK / RISE », en nous entraînant dans les eaux chaudes des Îles Fidji, menacées par la montée du niveau de la mer, conséquence inéluctable du réchauffement climatique.

Contrairement aux deux premiers volets, le photographe a choisi la couleur pour comprendre aisément que les images étaient réalisées sous l’eau et qu’elles prenaient plus de mystère et de profondeur.

Les personnes figurant sur ces photos vivent à proximité de l’océan à Savusavu, sur l’île de Vanua Levu aux Fidji, à quelques mètres du rivage comme pour Serafina et Keanan qui risquent de perdre leurs maisons.

Défi technique de taille, Nick Brandt réalise des portraits de fidjiens, en apnée à plusieurs mètres de profondeur, posant sur du mobilier familier. Il a fallu dissimuler beaucoup de poids sur toutes les personnes et tous les objets, pour maintenir les personnes et les objets contre les courants et la pesanteur.

Les propos de Zoe Lescaze cités par Nick Brandt résument bien les émotions transmises par ces images : « Asseyez-vous devant ces photographies et les autres de la série, et les expressions des sujets changeront comme l’eau. Le stoïcisme devient résignation. La frustration devient résolution. Dans leurs visages pensifs, on peut lire la tendresse, le chagrin et la persévérance. […] (Avec les portraits de SINK / RISE, Brandt nous donne un moyen vital de considérer ce que nous risquons tous de perdre. »


E.P.

 
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