NIKOS ALIAGAS ▪ PARISIENNES
GRILLES DE L’HÔTEL DE VILLE, PARIS
20 avril 2021 – 10 mai 2021
Nikos Aliagas présentera sur les grilles de l’Hôtel de Ville de Paris à partir du 20 avril prochain et jusqu’au 10 mai sa nouvelle exposition « Parisiennes ». 35 clichés inédits en noir et blanc exposés sur 24 panneaux et disposés en extérieur, le long de la Rue de Rivoli, visibles de tous les passants. C’est la 5ème exposition parisienne de Nikos Aliagas, après le Toit de la Grande Arche, les Grilles du Palais Brongniart, la Conciergerie et la librairie du Louvre.
Pour Nikos Aliagas, photographier les parisiennes « dans le décor de théâtre qu'offre Paris » et pouvoir les exposer sur les grilles de l'Hôtel de Ville est un bel hommage qu'il souhaite rendre aux héroïnes de sa ville de naissance.
« Les Parisiennes ne sont pas des figurantes, elles sont l'essence même de la cité, son battement de cœur le plus intime. Lorsque je les photographie, les quartiers se transforment en décors de théâtre au gré des caprices du ciel. Paris et son cortège de lumières m'enchantent. J'y retrouve les héroïnes de mon enfance, mystérieuses et lumineuses. Chaque génération se croise dans un regard et chaque regard raconte une histoire.
Ce sont ces histoires que je vous présente aujourd'hui à travers ces quelques images, des histoires de femmes qui n'ont pas cherché à être dans la lumière, des visages de tous âges, croisés bien souvent par hasard (si tant est qu'il existe), des instants saisis hors du temps, des centièmes de secondes empruntés avec pudeur à l'inexorable mouvement de la mégalopole. Mères, grands-mères, étudiantes, infirmières, fleuristes, bouquinistes, coiffeuses, gendarmes, philosophes, écrivaines, sportives... Toutes ces femmes que j'ai croisées, vous les connaissez bien. Elles ont toujours été là, gardiennes de nos vies et de nos rêves... Nos Parisiennes. »
Ville de Paris
Sélection
Commentaire ♥♥♥♥♥
L’animateur de télévision que tout le monde connait, Nikos Aliagas, a une grande passion : la photographie. Après plusieurs expositions qui lui ont permis de se faire connaître dans le milieu de la photographie, Corps et Âmes à la Conciergerie en 2015 ou l’Épreuve du temps sur le toit de la Grande Arche en 2018, Nikos Aliagas s’expose sur les grilles de l’Hôtel de Ville, un bon moyen de contourner les interdictions de la crise sanitaire.
Avec Parisiennes, le journaliste franco-grec a choisi de rendre hommage aux femmes vivant dans la capitale loin des projecteurs et des paillettes.
Les 35 clichés en noir et blanc, affichés sur 24 panneaux le long de la rue de Rivoli, montrent des femmes qu’il a rencontrées au gré de ses déambulations parisiennes ou dans des lieux chers à son enfance.
Chaque portrait, mis en situation dans un décor et une ambiance propre, raconte une histoire singulière. Celle de Katia, 88 ans, coiffeuse du Xe arrondissement qu’il connait depuis son arrivée dans la capitale. Celle des personnels soignants qu’on applaudissait lors du premier confinement, Joana, Mariana, Nasstassja et Chahrazed, et qu’il a photographiées à l’occasion d’une pause-café à l’hôpital. Celle du Chef Caroline, cavalière et gendarme de la Garde républicaine montée sur son cheval tapant dans l’eau de la Seine qui a envahi les quais devant un parterre de promeneurs médusés.
Certains clichés sont réalisés en instantané, en photos « volées », d’autres avec la complicité des modèles qui se mettent en scène ou interagissent au naturel avec le photographe.
Et puis dans certaines images, compte tenu du respect et de la dévotion que l’animateur-photographe a pour ses pairs, on a bien l’impression que Nikos Aliagas leur rend un hommage en forme de clin d’œil. Dans l’Attrape-rêve du pont de Bir-Hakeim, le chien cadré au ras du sol entre les jambes d’une femme qu’on devine élégante avec des bas-résille, est un éloge à la célèbre série Dogs du photographe américain Elliot Erwitt. En photographiant les danseuses du Lido s’apprêtant et se maquillant dans les loges, on ne peut s’empêcher de penser aux images similaires de Frank Horvat prises dans les années 1950 dans les coulisses du cabaret Sphinx.
Avec ces 35 photographie, Nikos Aliagas montre qu’il n’est pas seulement un animateur habitué des plateaux de télévision et du superficiel, mais qu’il est aussi une photographe de talent qui sait saisir l’authenticité et le regard des gens en délivrant une émotion. C’est pour ça qu’on aime ses photos.
E.P.
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