ROGER BALLEN ▪ ENIGMA
- Eric Poulhe
- 13 oct. 2023
- 2 min de lecture
LES DOUCHES LA GALERIE, PARIS
22 septembre 2023 – 18 novembre 2023

Les Douches la Galerie a le plaisir de présenter, pour la première fois cet automne, un solo show de Roger Ballen, avec des vintage et des early prints, notamment de ses premières séries qui datent des années 80 et 90. Le photographe sud-africain décline, depuis plus de quarante ans, les méandres de son inconscient à travers l’élaboration de mises en scène qui invoquent les thèmes de la marginalité, de l’étrangeté et de la relation de l’humain au monde animal.
Les Douches La Galerie
Sélection
Commentaire ♥♥♥♥♥
Les Douches la Galerie présente Enigma, une exposition entièrement consacrée au photographe sud-africain, Roger Ballen, avec des tirages de ses débuts dans les années 1980, à certains, comme une série toute récente de polaroids.
Roger Ballen commence sa carrière comme géologue et s’installe à Johannesburg en 1982 où il continue de résider. Dans sa première série Dorps, qui sont des petites villes dortoirs, il réalise des portraits en extérieur et des prises de vues de l’intérieur des maisons, en privilégiant le format carré de son Rolleiflex 6x6. Il explique : « Son format carré m’obligeait à avoir une démarche plus lente, plus délibérée, à développer, un rapport plus consciemment connu avec mon sujet. »
Le photographe bascule progressivement de la figuration à l’abstraction. Déjà présent dans sa série Dorps et les murs délabrés qu’il photographie, le fil de fer devient un élément essentiel qui apparait dans sa série Outland. C’est la période « fil de fer ». Les fils fournissent à l’artiste un outil formel pour incorporer des éléments informels, conceptuels, plus symboliques. Il interagit avec le réel, intégrant dans certaines composition un sujet, qui nous ramène à la réalité, mais qui interagit avec le décor, en faisant parfois même des dessins sur le mur qui seront incorporés au décor préalablement imaginé.
Roger Ballen tente de transmettre par l’image les mouvements de son inconscient et les rapports qu’il entretient avec les concepts de normalité et de folie : « La réalité est un mot qui n’a pas de sens pour moi. Elle est insondable. De nombreux éléments dans mes photographies échappent à ma conscience. Les images qui m’inspirent le plus, sont celles que je ne comprends pas. »
E.P.
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