THE ROADMAKER BY JAMES BARNOR
- Eric Poulhe
- 27 janv. 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 janv. 2022
GALERIE CLÉMENTINE DE LA FÉRONNIÈRE, PARIS
24 novembre 2021 – 19 février 2022

La galerie consacre une exposition monographique au travail de James Barnor, dont la carrière s’étend sur plus de cinquante ans entre le Ghana et l’Angleterre.
En 1961, deux ans après le départ de James Barnor pour la Grande-Bretagne, la dramaturge ghanéenne Efua Sutherland et le photographe américain Willis E. Bell publient The Roadmakers, un livre qui mêle textes et images en vue de dresser le portrait poétique, sensible et plein d’espoir d’un Ghana tout récemment indépendant. L’imaginaire de la route qui traverse cet ouvrage, sa construction patiente sied, il me semble, à merveille à James Barnor, à sa trajectoire personnelle comme à sa carrière photographique tissée de manière singulière entre l’Afrique et l’Europe, entre le passé et l’avenir d’une profession, entre des individus appartenant à des mondes différents. La photographie comme trait d’union : James Barnor, the Roadmaker.
Cadrer, shooter, développer, tirer, rincer, sélectionner, et aujourd’hui numériser, agrandir, ranger, dater, encadrer, exposer : pendant près de soixante ans, James Barnor a conduit sa vie autour de la photographie et pour la photographie. Celle-ci lui a permis de conserver la mémoire d’histoires individuelles singulières, de tisser des liens et de construire, au fil des années, une communauté prête à recevoir son héritage. James Barnor mesure aujourd’hui plus que jamais toute la responsabilité que lui confère sa formidable trajectoire, espérant que celle-ci inspirera, à son tour, de futurs et de futures roadmakers.
Damarice Amao
Sélection
Commentaire ♥♥♥♥♥
Située sur l’île-Saint-Louis à Paris, en fond de cour d’un immeuble classé Monument historique, la galerie Clémentine de la Féronnière présente l’exposition The Roadmakers du photographe ghanéen James Barnor.
Les photographies présentées, majoritairement des portraits, couvrent une période allant des années 1950 jusqu’à la fin des années 1970. James Barnor s’intéresse à décrire les histoires singulières de Ghanéens dans un pays qui vient d’accéder récemment à l’indépendance et au Royaume-Uni dans une communauté immigrée qui adopte les codes et les tenues vestimentaires occidentales.
Par son parcours personnel, fait d’allers et retours réguliers entre Accra et Londres, où il s’installe en 1959 pour sa carrière photographique, James Barnor crée ainsi une passerelle photographique entre l’Afrique et l’Europe. Il montre des individus aux mêmes racines évoluant dans deux mondes différents, avec certainement un point commun, la place et l’attachement à la famille.
E.P.
Comentários